Outre mes fonctions de président de la commission mutations technologiques et impact sociaux et du groupement des professions de services, je préside l'institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon. Jusqu'au mois de janvier, je présidais également Accenture France Benelux.
Nos adhérents expriment une demande forte de décryptage de l'impact des mutations technologiques sur l'activité des entreprises et sur la transformation de la société, notamment sur les nouvelles formes de travail. Leurs inquiétudes portent également sur l'éthique, sur la protection des données et sur la consommation d'énergie induite par les technologies numériques. Le Medef a créé, pour y répondre, la commission que je préside. L'accélération des transformations numériques oblige les entreprises à travailler différemment. En ce sens, la souveraineté numérique peut être définie comme la capacité des entreprises à s'adapter et à demeurer maîtresses de leur destin et de leur développement économique et social, tout en respectant les valeurs européennes. Cela passera non pas par une copie de ce qui a déjà été fait, mais par notre faculté à innover, notamment dans les domaines de la blockchain, de la cybersécurité, de l'intelligence artificielle, de l'ordinateur quantique et du cloud souverain. Nous devons également remporter la bataille des standards et des normes, essentiels en matière de transparence et d'interopérabilité. Face à l'enjeu numérique, le Medef pousse aussi à une meilleure organisation des entreprises européennes entre elles.
Notre commission a pour mission de faire prendre conscience aux entreprises des bouleversements des modèles économiques et sociaux induits pas le numérique et de la nécessité qu'elles participent à la construction de la réglementation. La cybersécurité représente un catalyseur fort du développement du numérique, de la sécurité et de la souveraineté : nous devons prendre de l'avance dans ce domaine pour ne pas perdre la bataille de la souveraineté. Nous en avons les moyens.