Intervention de Muguette Dini

Réunion du 6 juillet 2010 à 21h30
Réforme des collectivités territoriales — Articles additionnels avant l'article 1er AA

Photo de Muguette DiniMuguette Dini :

Messieurs les ministres, mes chers collègues, si j’ai bien compris, de parité, il n’est plus question !

Voilà, une fois de plus, démontré le mépris dans lequel les femmes, électrices et candidates, sont tenues. La parité n’est manifestement pas une préoccupation du Gouvernement.

Monsieur le ministre Mercier, je vous ai personnellement alerté en séance, le 15 décembre dernier, sur cette grave lacune du projet de loi que nous examinons aujourd’hui. J’ai eu aussi l’occasion de l’évoquer devant le Président de la République, le 3 novembre, et de l’aborder avec le Premier ministre, le 9 juin.

J’ai vraiment l’impression que la parité n’est vue qu’au travers du scrutin proportionnel intégral, ce que, de ce côté de l’hémicycle, nous rejetons. Mais personne, dans le Gouvernement, ne s’est réellement attaché à répondre à cette question : comment favoriser au maximum la parité dans toutes les instances élues, notamment par le suffrage uninominal, qu’il soit à un ou deux tours ?

Je me permets de vous rappeler les raisons pour lesquelles la parité est nécessaire.

Ce n’est pas dans un souci d’égalité à tout prix, au demeurant irréaliste, mais parce que notre humanité sexuée doit pouvoir décider de son avenir dans les instances élues, en étant équitablement représentée par ses deux composantes : les hommes et les femmes.

Depuis vingt-cinq ans que je défends la parité, je me suis toujours heurtée à la même indifférence, au même mépris, pour ne pas dire à la même hostilité, d’une grande majorité d’hommes élus, dont ce n’est ni le problème ni la préoccupation. La seule conviction qu’ils partagent est celle que la politique est l’affaire des hommes et que les femmes y sont des intruses.

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