Je partage le point de vue de Mme la rapporteure sur cette série d’amendements.
J’ai moi aussi peur que le dispositif proposé n’entraîne une complexification de la mise en place des conventions de dons. Associer les collectivités à ces conventions semble être une bonne idée, mais, dans la réalité, cela signifie qu’il faudra à chaque fois ajouter une autre partie autour de la table. Assez logiquement, je pense que cela conduira à réduire les volumes d’invendus alimentaires donnés aux associations. Il faut laisser le système respirer !
On l’a vu, il arrive que de toutes petites entreprises soient créées pour servir d’intermédiaires entre les différentes parties afin de fluidifier le système. Il faut laisser l’innovation émerger.
Mesdames, messieurs les sénateurs, je vous propose donc de travailler sur une autre solution et de prévoir l’obligation pour les distributeurs de reprendre sans frais les déchets rapportés par les associations auxquelles ils ont fait don de leurs invendus.
Les associations expliquent parfois qu’on leur donne des choses dont elles n’ont pas nécessairement besoin et qu’elles risquent de se retrouver à devoir gérer les déchets d’autrui, ce qui constitue un frein au don d’invendus. C’est là une innovation sur laquelle nous pouvons travailler, afin d’améliorer et de fluidifier le système.
Pour ces raisons, dans un souci de pragmatisme et d’efficacité, j’émets un avis défavorable sur cette série d’amendements.