Le secteur du bâtiment et des travaux publics, le BTP, est actuellement le principal producteur de déchets en France, avec plus de 227 millions de tonnes par an, soit 70 % des déchets produits sur le territoire.
Au travers de cet amendement, il s’agit donc d’aborder, au-delà de la question d’une filière REP pour le bâtiment, la question de l’éco-conception des bâtiments. Celle-ci permettrait la réduction de leur impact environnemental via un approvisionnement durable, l’analyse du cycle de vie et l’anticipation des changements d’usage. Pour reprendre vos mots, madame la secrétaire d’État, nous devons passer d’une logique de démolition à une logique de déconstruction.
Pour ce faire, nous devons nous aider des dispositifs et des outils existants. D’après moi, le Building Information Modeling, ou bâti immobilier modélisé – BIM –, en fait partie.
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, cet outil permet à l’ensemble des acteurs impliqués dans un projet de construction de partager leurs données tout au long de l’évolution du projet, depuis sa programmation jusqu’à son exploitation. Il permet également de modéliser les bâtiments existants, en y intégrant des éléments d’exploitation, voire de fin de vie, ce qui permet d’anticiper la déconstruction et de mettre en place une démarche d’économie circulaire. Il n’y a pas que le BIM ; le cahier numérique peut aussi être un outil.
Cette proposition permet d’ouvrir la discussion. Cela devra se faire évidemment de manière échelonnée, mais nous devons fournir à nos professionnels du bâtiment tous les outils nécessaires pour arriver à nos objectifs en matière d’éco-conception.