Tout d’abord, je salue à mon tour le formidable travail de Mme la rapporteure ; je félicite également l’ensemble de nos collaborateurs, qui ont été constamment à nos côtés.
Ce texte a donné lieu à des débats passionnés et multiformes. Nous avons constamment cherché des équilibres et, parfois, ces derniers se sont révélés bien difficiles à trouver. Nous avons d’ailleurs eu l’impression persistante d’être au chevet d’un géant entravé dans ses excès et ses contradictions.
Aussi, en étudiant ce projet de loi, nous nous sommes trouvés dans une situation très inconfortable. Nous devions garder un œil sur la planète – il y a urgence – et un œil sur les producteurs. Les considérations économiques ont constamment pesé sur les débats, et c’est bien normal : ce n’est pas un tabou, nombre d’acteurs ayant besoin d’un peu plus de temps pour s’adapter.
Nous devions avoir une oreille attentive pour nos élus et une autre pour les consommateurs, à qui l’on veut donner une information abondante et immédiate, tout en sachant que, du fait des incivilités déplorées, ils restent au cœur du problème…
Madame la secrétaire d’État, grâce à ce texte, nous avons fait quelques pas. Parfois, j’ai eu le sentiment que nous prenions des décisions symboliques, mais de telles mesures ont elles aussi leur importance.
Dans leur majorité, les membres du groupe Union Centriste voteront ce projet de loi, tout en gardant en tête que l’économie était, il n’y a pas si longtemps, spontanément circulaire, et que la question du gaspillage ne se posait même pas.
Ne le perdons pas de vue : si la loi est une chose, le marché en est une autre. Lorsque les modèles industriels et économiques parviendront à s’équilibrer en s’appuyant sur le réemploi et le recyclage, lorsque, dans ces conditions, ils seront devenus rentables, il n’y aura plus besoin de cadre législatif !