… engagé, en effet – on peut le dire ainsi, même si ce n’est pas forcément le mot que j’aurais choisi.
Outre ces remerciements, je voudrais brièvement évoquer deux points. J’ai déjà effleuré le premier, à savoir la qualité du travail accompli. Il est tout de même assez exceptionnel – je n’ai pas de souvenir comparable – que nous adoptions un texte à l’unanimité moins une voix. Ce n’est évidemment pas un hasard : c’est dû au très bon travail qui a été réalisé par l’ensemble des groupes.
Nous avons pratiqué, pour utiliser un mot que je n’aime pas beaucoup, la « coconstruction » législative ; pour une fois, c’est réellement ce que nous avons fait. Tous les articles qui ont été adoptés, pour beaucoup à l’unanimité, l’ont été parce que chaque sénateur et chaque groupe avaient pu adopter leur pierre à l’édifice. Cela me semble tout à fait essentiel sur un tel sujet, et cela montre bien que, pour un enjeu aussi important que l’écologie en général et, en particulier, l’économie circulaire, nous pouvons et nous devons dépasser les clivages partisans.
Le dernier point que je tiens à évoquer a trait aux apports que le Sénat a offerts à ce texte. Chacun le reconnaît, même au sein du Gouvernement : ce projet de loi ressort du Sénat enrichi par rapport à la copie déposée sur notre bureau.
Je ne dresserai pas la liste de toutes nos contributions – ce serait trop long, et vous l’avez déjà fait, mes chers collègues –, mais je tiens à en citer quelques-unes : nous avons fixé des objectifs, nous avons pris des mesures contre le suremballage, nous avons adopté des dispositions pour favoriser la réparation de divers appareils et lutter contre les décharges sauvages. Nous avons créé, en séance, un fonds de réemploi solidaire. Enfin – je le dis au risque de déplaire –, nous avons recentré la consigne sur ce qui nous paraissait être le cœur de sa raison d’être.
En conclusion, j’estime que nous aurons prouvé – une bonne fois pour toutes, je l’espère – à tout le monde, à l’opinion et notamment à ceux qui s’expriment sur Twitter et autres Facebook que le Sénat n’est pas une assemblée de ringards climatosceptiques.