Depuis 2000, les importations ont ainsi presque doublé.
Les chiffres sont désespérants : un fruit et un légume sur deux sont importés ; l’importation de produits laitiers a été multipliée par deux entre 2005 et 2017 ; l’importation de volaille a connu une hausse de 37 % sur la seule année 2017 ; 25 % du porc consommé en France est importé d’Allemagne ou d’Espagne – même le jambon bio est importé d’Espagne –, alors que c’est la France, il y a encore quelques années, qui vendait du porc à ces pays !
En réalité, notre alimentation est ainsi composée que nous consommons uniquement des produits importés plus d’un jour par semaine.
Ce constat est totalement paradoxal ; il contredit les messages que les médias véhiculent à longueur de journée à propos des produits locaux ou de la sécurité en matière de provenance des produits.
Ces importations portent sur des produits bas de gamme et nous les retrouvons surtout en restauration hors foyer. Elles représentent 60 % à 80 % de la viande de volaille et 75 % de la viande bovine.
À ce propos, je souhaite faire une parenthèse sur un concept à la mode que vous défendez, monsieur le ministre : la montée en gamme.
Si nous n’y prenons pas garde, cette montée en gamme se traduira par la coexistence de deux sortes de consommateurs : d’un côté, ceux qui auront les moyens de se payer les produits haut de gamme et, de l’autre, ceux qui, la grande majorité, seront obligés de manger uniquement ou presque des produits importés.