Nous risquons enfin de ne plus connaître l’autosuffisance alimentaire, alors que nous savons que la planète comptera bientôt 9 milliards d’habitants, ce qui fait craindre d’éventuelles pénuries alimentaires. Il faut sauvegarder notre autosuffisance alimentaire et refuser d’entraîner, par démagogie verte, l’agriculture dans le déclin.
Pour conclure, je voudrais, monsieur le ministre, vous rappeler la phrase célèbre d’un de vos prédécesseurs, le surintendant Sully, prononcée en 1604 – nous ne retenons souvent que le début de cette citation, mais la suite est dans la droite ligne du sujet qui nous préoccupe aujourd’hui : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée, les vraies mines et trésors du Pérou ».
Dans cette perspective, Sully proclame la liberté du commerce des grains et abolit un grand nombre de péages. Il ouvre de grandes voies de communication et fait creuser plusieurs canaux, dont le canal de Briare, qui relie la Seine à la Loire. Il pousse les paysans à produire plus que nécessaire afin de vendre aux autres pays. Pour cela, il décide d’augmenter la surface cultivée en faisant assécher des marais.