La Guyane, ainsi qu’il a été expliqué, présente de grands indicateurs de santé dégradés par rapport à la moyenne nationale : l’espérance de vie y est de 79, 8 ans, inférieure de deux à trois ans à la moyenne nationale, et la mortalité infantile de 11, 7 pour 1 000, supérieure de trois fois à cette moyenne. Par ailleurs, la démographie est en hausse rapide : de 260 000 en 2016, la population a franchi depuis lors le cap des 300 000 habitants.
Il est donc impératif de réduire les inégalités de santé qui frappent les Guyanais, en y consacrant les moyens importants qu’impose la progression rapide de la démographie.
Dans le secteur hospitalier, les dernières années ont vu des investissements importants : construction à Saint-Laurent-du-Maroni d’un nouvel hôpital, ouvert voilà un an, intégration de l’hôpital de Kourou dans le secteur public hospitalier et redressement de la situation financière très difficile du centre hospitalier de Cayenne, grâce à des apports exceptionnels successifs pour plus de 30 millions d’euros au total. De premières modernisations sont en cours : le service de chirurgie a été modernisé, et des investissements complémentaires sont prévus à hauteur de 40 millions d’euros.
Cette remise à niveau ne doit être qu’une première étape, si l’on veut que les habitants du territoire aient droit à la même qualité de soins que les autres.
Monsieur le secrétaire d’État, quels sont les projets du Gouvernement en matière d’amélioration de l’offre hospitalière en Guyane, afin notamment de l’inscrire dans la durée ? Quelles évolutions prévoyez-vous pour le coefficient géographique, dont le niveau actuel ne prend en compte qu’imparfaitement les spécificités des charges pesant sur les hôpitaux guyanais, ce qui entraîne un déséquilibre structurel ?