Monsieur le sénateur Léonhardt, la situation en Algérie est complexe depuis plusieurs mois ; vous l’avez rappelé. Pour remettre les événements dans leur contexte, rappelons la démission du président Bouteflika, suivie de la décision du parlement algérien, réuni en Congrès, de désigner un président par intérim ; on a pu constater que le terme de la période d’intérim prévu par la Constitution algérienne pour l’organisation d’élections présidentielles avait été dépassé le 9 juillet dernier.
Deux voies parallèles continuent de coexister : celle des manifestants, qui expriment une aspiration forte et profonde à ouvrir un nouveau chapitre de l’Algérie, et celle des autorités, qui repose sur la volonté de faire en sorte que la Constitution algérienne puisse s’appliquer en l’état.