Intervention de Bernard Vera

Réunion du 19 janvier 2010 à 9h30
Questions orales — Situation financière de la ville de grigny dans l'essonne

Photo de Bernard VeraBernard Vera :

Monsieur le secrétaire d’État, je vous remercie de votre réponse.

Vous indiquez que Grigny est la ville la plus aidée de l’Essonne : c’est bien le moins que l’on puisse faire pour la commune la plus pauvre et, en même temps, la plus jeune du département !

Vous avez suggéré que l’une des raisons majeures de la situation de la ville serait liée à sa gestion. Or, je vous le rappelle, la chambre régionale des comptes admet que des efforts considérables ont déjà été réalisés par la commune en matière de réduction des dépenses publiques, qu’il s’agisse des charges courantes ou des dépenses de personnel. Si ces dépenses devaient continuer d’être réduites d’une manière aussi drastique, cela risquerait de remettre tout simplement en cause le grand projet de ville.

J’illustrerai mon propos par un seul exemple. La préfecture le reconnaît, Grigny doit supporter un « surcoût scolaire » : comme elle est, je le répète, la commune la plus jeune du département, elle voit sa population scolaire augmenter plus vite qu’ailleurs. Pour faire face aux besoins, la ville est en train de réaliser, grâce aux crédits débloqués par l’ANRU, que vous avez évoqués, un nouveau groupe scolaire, dont la construction devrait être achevée en 2010. Mais, faute de moyens, elle ne pourra pas ouvrir les portes de cet établissement et assumer son coût de fonctionnement, qui s’élève à environ 500 000 euros. Il y a là une forte contradiction au sein même de la politique de la ville !

Monsieur le secrétaire d’État, Grigny ne demande pas à être assistée ! Elle s’est déjà engagée dans une dynamique de projets d’intérêt général. Le maire et son conseil municipal, soutenus par un très large collectif d’habitants, mais aussi par de très nombreux parlementaires, de droite comme de gauche, demandent simplement à disposer de moyens suffisants pour faire vivre les services à la population et mener les actions qui sont précisément prévues dans les dispositifs contractualisés avec l’État dans le cadre de la politique de la ville.

Vous m’indiquez que le préfet est tout à fait disposé à poursuivre une concertation avec la commune. Je m’en réjouis, et je suivrai avec intérêt l’évolution des groupes de travail susceptibles de voir le jour.

Pour conclure, je dirai que Grigny mérite d’être soutenue. Il s’agit, pour cette commune, de réussir un projet ambitieux et solidaire, sur un territoire en grande difficulté, certes, mais riche d’un très important potentiel humain et économique.

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