Ce qui est très troublant dans les explications qui nous sont données, c'est une forme de décalage entre l'ambition annoncée d'une extrême vigilance sur la situation des agents et la réalité du travail qui est fait. Ainsi, la loi qui prévoit le rétrocriblage date du 30 octobre 2017 ; deux ans plus tard, ce dispositif n'est toujours pas en place - ce n'est pas faute que le Gouvernement ait été interpellé sur le sujet par des parlementaires. Voilà qui est curieux, pour ne pas dire plus.
De même, monsieur le ministre, vous avez signé une circulaire, datée du 13 novembre 2018, qui prévoit un échange avec les maires au sujet des difficultés éventuelles présentées par tel ou tel agent d'une commune. Vous y demandiez aux préfets de rendre compte dans les trois mois de la mise en oeuvre de ces échanges. Or, pour la Ville de Paris, cette démarche n'a jamais été mise en place, malgré la demande de la maire de Paris... D'où le sentiment que je signale d'un décalage entre les intentions, louables, voire les lois votées, et la réalité de ce qui se fait sur le terrain. Du fait de ce décalage, un grand nombre de situations n'ont pas été prises en compte, et c'est ainsi que parfois des drames se produisent.