Intervention de Laurent Nunez

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 10 octobre 2019 à 9h00
Audition de M. Christophe Castaner ministre de l'intérieur et de M. Laurent Nunez secrétaire d'état auprès du ministre de l'intérieur à la suite de l'attaque survenue à la préfecture de police le 3 octobre 2019

Laurent Nunez, secrétaire d'État :

La radicalisation peut être violente, sous la forme, par exemple, de l'apologie du terrorisme, d'un soutien à des actions terroristes ou de contacts avec des djihadistes. Ceux qui s'y livrent sont immédiatement pris en compte par les services de renseignement.

Sont pris en compte aussi ceux qui, sans forcément prôner l'action violente de manière explicite ni être en contact avec des individus eux-mêmes suivis au titre du djihad ou de l'adhésion à ce terreau, ont une pratique rigoriste de l'islam. Nous considérons qu'il y a radicalisation chaque fois qu'on considère que la loi de Dieu peut être supérieure aux lois de la République.

Ces deux branches sont bien distinctes : d'un côté, adhésion, soutien, voire participation aux actions violentes ; de l'autre, islam politique et communautarisme. Nous prenons en compte les deux. C'est ainsi que nous suivons un certain nombre de lieux de culte, de lieux de rassemblement ou de clubs sportifs et que nous contrôlons certaines écoles privées hors contrat, avec à la clé des mesures administratives. Nous utilisons tous les moyens à notre disposition, comme les contrôles fiscaux ou sociaux, pour déstabiliser cet islam radical.

Je ne crois pas que les policiers et les gendarmes craignent de procéder à des signalements de collègues radicalisés ; leur responsabilité est très grande. En tout état de cause, les signalements peuvent parfaitement être anonymes.

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