Madame la secrétaire d’État, Jean-Claude Luche, auteur de cette question, m’a demandé de vous la présenter en son nom, ce que je fais bien volontiers. Jean-Claude Luche se fait le porte-parole des utilisateurs de carburant gaz de pétrole liquéfié (GPL), que le découragement guette selon lui chaque jour un peu plus.
Pour avoir eu avant d’autres la perception des risques que fait peser la consommation d’essence sur la planète, mais aussi, Aveyronnais « près de leurs sous », pour réaliser des économies sur leur carburant, ils ont choisi de rouler au gaz. Quinze ans après, ravitailler leur réservoir, en général d’une autonomie modérée, tient carrément de la course d’obstacles !
D’abord, chez soi, il faut trouver la station-service : 6 pour les 6 000 routes du département de l’Aveyron, toutes avec des ouvertures programmées en journée, pause de midi comprise, et une seule accessible 24 heures sur 24 pour tout le département. Ensuite, il faut dénicher la pompe, installée souvent dans des endroits improbables de la station-service. Ailleurs, dans des secteurs plus fournis en autoroutes que l’Aveyron, tout semble de prime abord plus facile. Les stations affichent pour la plupart le GPL, mais il faut alors compter sur les pannes, les abandons du service sans explication, les réparations du matériel de distribution…
Mon collègue Jean-Claude Luche veut bien croire que le GPL porte encore la lourde charge d’être une énergie fossile et que les mesures de sécurité imposent des normes. Toutefois, il considère, à l’heure de la transition écologique chère au Gouvernement, que la mise à disposition de ce carburant relève de la discrimination. L’automobiliste GPL teste en grandeur nature ce que pourrait être demain la circulation avec des voitures électriques si l’on ne tient pas compte de la leçon : chaotique !
Il souhaite savoir, madame la secrétaire d’État, quelles mesures réglementaires ou incitatives le Gouvernement compte prendre pour favoriser l’accès au GPL.