Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 15 octobre 2019 à 9h30
Questions orales — Suicides des jeunes dans l'aisne

Adrien Taquet :

Monsieur le sénateur Yves Daudigny, vous soulevez en effet un sujet difficile, auquel le Gouvernement est particulièrement attentif. Je souhaite vous faire part des actions que nous avons entreprises, avec les acteurs locaux.

S’agissant du taux de suicide chez les jeunes filles, une session de formation sera proposée les 15 et 16 janvier 2020 aux professionnels des services d’accueil des urgences de l’Aisne sur la gestion de l’intervention en crise suicidaire. Des formations relatives à l’évaluation du risque suicidaire seront également organisées prochainement pour les professionnels de santé ou les psychologues, ainsi que des formations dites « sentinelles », qui concernent à la fois le repérage et l’orientation pour les citoyens ou les professionnels non cliniciens.

Le dispositif de recontact des suicidants « VigilanS » est opérationnel depuis février 2019 sur les deux secteurs de psychiatrie gérés par le centre hospitalier de Saint-Quentin. Les jeunes patientes qui se présenteraient ainsi dans cet établissement peuvent bénéficier du dispositif, tout en étant suivies parallèlement en pédopsychiatrie.

Par ailleurs, l’installation d’une maison des adolescents dans l’Aisne en 2020 est à l’étude, avec un portage confié à la ville de Saint-Quentin.

L’IVG et les grossesses chez les jeunes filles de moins de 16 ans font l’objet d’une attention toute particulière des autorités sanitaires, même s’il s’agit d’événements rares, avec 18 IVG et 7 accouchements en 2018, 7 IVG et 6 accouchements en 2019 dans l’Aisne pour cette population.

L’ARS des Hauts-de-France a mis en place une plateforme téléphonique régionale « Sexualité, IVG, contraception » permettant de faciliter et fluidifier le parcours des femmes souhaitant effectuer une IVG, avec un numéro adossé au numéro vert national. La moitié des appels concernent des jeunes de moins de 25 ans.

Elle a également développé une application mobile, « Bien dans ma sexualité », qui permet de valoriser l’offre en santé sexuelle et de la rendre accessible. Disponible dans toute la région, elle a été téléchargée près de 400 fois depuis décembre 2018.

Enfin, des projets ont été déployés dans le cadre du parcours éducatif de santé, en liaison avec l’éducation nationale. Le projet de prévention par les pairs développé par le collège de Vic-sur-Aisne en est un bon exemple.

Le Gouvernement comprend l’inquiétude légitime que vous exprimez, monsieur le sénateur, et met en œuvre toutes les dispositions nécessaires pour y faire face.

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