Le dispositif prévu est de la même veine que ce qui a été décidé voilà quelques instants, à savoir qu’un citoyen non élu dans une petite commune peut représenter la commune dans un syndicat intercommunal.
Sur ce sujet, j’ai entendu divers arguments, d’aucuns soutenant que ces citoyens n’allaient pas forcément défendre les intérêts de la commune. Cette analyse vaut aussi pour les conseillers municipaux : en général, lorsque l’un d’eux siège dans une instance déléguée, il représente d’abord l’instance, en partage et en épouse les ambitions en oubliant parfois l’institution qui l’a mandaté.
Par ailleurs, il me semble que le fait de laisser choisir un citoyen par le conseil municipal donne la possibilité de révoquer son mandat à tout moment, si son action ne correspond pas aux attentes.
Il ne s’agit pas de dire que la légitimité des élus est remise en cause, puisqu’en réalité les élus sont appelés dans différentes institutions, mais ils passent leur temps en réunion et, au bout du compte, ne vont plus dans un certain nombre d’entre elles. C’est alors l’administration qui finit par décider !
Par ailleurs, ne pas être élu n’empêche pas d’avoir de l’expertise et des compétences que l’on peut mettre à la disposition d’un syndicat, sans pour autant trahir le conseil municipal.
Enfin, ne pas être élu ne signifie pas que l’on n’a pas la capacité d’assumer un certain nombre de responsabilités avec beaucoup de bonheur. Je connais de nombreux ministres qui n’ont jamais été élus et qui savent néanmoins assumer leurs responsabilités…