Le transfert budgétaire a été proposé par le Gouvernement, avec l'avis favorable de mon prédécesseur. Il me semble pertinent, car les maladies que l'on prévient aujourd'hui sont des maladies que nous n'aurons pas à soigner demain.
Santé publique France a perdu 20 % de ses effectifs depuis 2010 : elle a donc largement contribué à la réduction des déficits publics. Pour accomplir ses missions, Santé publique France a besoin de moyens stabilisés. Je rappelle que nous sommes une agence extrêmement productive en nombre d'enquêtes, de recommandations, etc. Dans mes futures fonctions, je m'attacherai donc à demander des moyens à la hauteur des ambitions d'une grande nation en prévention. D'autres agences européennes sont à une tout autre échelle : alors que Santé publique France compte 650 agents et un budget annuel de 175 millions d'euros, Public Health England affiche 3 500 collaborateurs et un budget de 1,5 milliard d'euros. L'agence suédoise est également dotée de 3 500 agents et d'un budget de plus de 1,5 milliard d'euros, pour une population inférieure à 10 millions.
Si vous tapez « vaccination » sur Internet, vous tombez sur la page de Vaccination Info Service : c'est un bon indicateur de la visibilité de l'information fournie par Santé publique France. Nous allons démontrer que, à la suite du renforcement de l'obligation vaccinale pour les nouveau-nés, la couverture vaccinale des enfants jusqu'à dix ans s'est également améliorée, marquant un rétablissement de la confiance et une adhésion accrue à la vaccination. Santé publique France analyse la couverture vaccinale, mais identifie aussi les leviers utiles à son amélioration : facilitation de l'accès à la vaccination, gratuité, etc.
Notre position est claire sur le vapotage : c'est un outil efficace de sevrage tabagique pour les adultes. Mais il existe des cas de pneumopathies graves aux États-Unis, après utilisation de produits spécifiques. Santé publique France est chargée de la collecte et la centralisation des éventuels cas français.