Intervention de Françoise Cartron

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 22 octobre 2019 : 1ère réunion
Échange de vues sur la proposition de loi visant à agir contre les violences au sein de la famille

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron :

Les injonctions ne sont pas toujours le vecteur approprié dans l'Éducation nationale, très attachée à son autonomie ; il me semble qu'il faut avant tout que les équipes éducatives elles-mêmes se saisissent de cette priorité. Sans doute faudrait-il prévoir un module de formation dans les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (Inspé), car des enseignants avertis sensibiliseront davantage leurs collègues à ces questions.

Nous sommes rattrapés par une triste actualité, puisqu'a été commis hier à Bordeaux un nouveau féminicide, dont les quatre enfants de la victime ont été témoins. Dans cette terrible affaire, le conjoint violent avait pourtant fait l'objet d'un signalement il y a six mois et était sous le coup d'une mesure d'éloignement. Je suis convaincue que le bracelet anti-rapprochement pourrait être efficace dans ce type de situations.

Le TGD est un bon outil, mais il faut qu'il soit utilisé. Ce n'est pas tout de voter une loi, encore faut-il s'assurer de son suivi, et peut-être ne sommes-nous pas toujours assez attentifs sur l'application des lois que nous votons.

Pour ma part, je soutiendrai l'idée d'un amendement sur le féminicide, car la situation actuelle devient réellement intolérable et insupportable. Il y aurait un intérêt symbolique à inscrire le féminicide dans la loi.

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