Je l’ai déjà dit en commission : on ne peut tout de même pas continuer à tout réprimer ! Les sociétés ont besoin de catharsis. Les fêtes comme les rave-parties existent depuis l’Antiquité. Elles prennent ailleurs la forme de carnavals par exemple.
C’est vrai qu’il faut encadrer ce genre de festivités, qu’il faut trouver des solutions, mais on ne peut pas empêcher les débordements.
C’est la partie économiquement libérale du Sénat qui a élaboré ce texte. Le festival de Woodstock n’a pas empêché les États-Unis de demeurer le champion du libéralisme économique ! C’était pourtant le temple du sexe, de la drogue, de Jimi Hendrix, etc. M. Bas n’était pas encore né à cette époque !
Je persiste à dire que ces fêtes sont des soupapes de sécurité pour la société. M. Bas me dira que c’est de la philosophie, mais il faut bien un peu de philosophie pour gérer les sociétés, pas seulement de la police. La police est nécessaire, mais pas dans ce genre de fêtes, où l’encadrement doit être plus « light ».
Enfin, permettez-moi de rappeler le tragique événement de Nantes et la noyade de Steve Maia Caniço lors d’une intervention policière pendant une technofête. Il faut tirer les leçons de cet exemple. On ne peut pas tout le temps être dans le sécuritaire, parce que le tout-sécuritaire n’existe pas ; il ne correspond pas au genre humain. Il faut lâcher prise !
Il faut certes trouver des solutions, mais non pas voter une loi prévoyant des peines d’emprisonnement. Pourquoi ne pas aussi envisager un placement en hôpital psychiatrique ? J’ai du mal à comprendre ! Peut-être faudrait-il accompagner certains de nos collègues à des rave-parties pour qu’ils voient un peu ce qu’il s’y passe ?