Intervention de Bernard Buis

Réunion du 30 octobre 2019 à 15h00
Donner des armes à l'acier français accompagner la mutation d'une filière stratégique — Débat interactif

Photo de Bernard BuisBernard Buis :

Je tiens tout d’abord à saluer le travail qui a été réalisé par Mme la rapporteure et les différents membres de la mission d’information.

La situation périlleuse de notre industrie sidérurgique est principalement la conséquence du développement exponentiel de la concurrence étrangère. En 2017, près de 1 700 millions de tonnes étaient produites à travers le monde, dont près de la moitié en Chine. Les trois principaux pays producteurs d’aciers, tous situés en Asie – il s’agit de la Chine, du Japon et de l’Inde –, totalisent plus de 68, 8 % de la production mondiale.

Pourtant, aujourd’hui, malgré plusieurs mesures anti-dumping mises en place pour renforcer la compétitivité de nos entreprises, la question reste en suspens : quid de l’avenir de l’acier français ?

La richesse de notre industrie française se concentre aujourd’hui dans le développement de nouveaux savoir-faire. J’ai donc deux questions.

La technologie peut être une issue pour notre industrie. En 2017, le sidérurgiste américain Nucor, qui représente 30 % de tout l’acier américain, avec dix-huit aciéries électriques, a aligné des performances de premier plan : un recyclage massif, un souci de l’environnement, quatre fois moins de CO2 par tonne produite que ses concurrents et des dividendes redistribués durant 180 trimestres successifs depuis 1972. Comment accompagner nos entreprises dans la restructuration de leur modèle économique ?

Par ailleurs, je pense que les préoccupations environnementales peuvent être une chance. L’acier présente quelques avantages pour le développement durable : filière sèche, faible consommation en eau, peu de déperditions énergétiques, longévité des matériaux et facilité dans la déconstruction, notamment par rapport au béton. L’acier peut même être à 100 % recyclable.

Comment, là encore, accompagner nos entreprises sidérurgiques, pour en faire des acteurs du développement durable et de l’économie circulaire ?

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