Intervention de Marie-Françoise Perol-Dumont

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 30 octobre 2019 à 10h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Audition de M. François delaTtre secrétaire général du ministère de l'europe et des affaires étrangères

Photo de Marie-Françoise Perol-DumontMarie-Françoise Perol-Dumont, rapporteure pour avis du programme 209 « Solidarité à l'égard des pays en développement » :

Le Gouvernement souhaite consolider son action internationale via l'APD. Or plusieurs chercheurs reconnus, comme Esther Duflo et Luc Behaghel, s'inquiètent que les ressources de l'APD soient marginales par rapport à l'aide privée et aux sommes importantes dépensées par les pays émergents comme l'Inde, la Chine, le Brésil. Cela ne favorise pas notre rayonnement à l'étranger. Comment le ministère prend-il en compte cela ?

Il a été décidé de filialiser Expertise France, dont vous voulez consolider le modèle économique, au sein de l'AFD, alors que notre commission était réservée. Quel pourrait être le pourcentage de commande publique de l'État à Expertise France ? L'État lui-même devrait financer directement l'organisme pour consolider son modèle économique.

Je me fais la porte-parole de mon collègue Jean-Pierre Vial, rapporteur sur le programme 110 « Aide économique et financière au développement ». Que pensez-vous du malentendu important relatif au lien entre les migrations et le développement tel qu'il ressort de la lecture du plan d'action Migrations internationales et développement 2018-2022, corédigé par l'AFD. Alors que le développement est souvent compris comme un facteur de diminution des migrations, ce plan inverse la causalité et vise avant tout à accroître la contribution de la mobilité et de la migration au développement des pays et territoires d'origine... Comment analysez-vous cette contradiction ?

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