Madame la sénatrice Évelyne Perrot, je vous remercie de votre question. Vous connaissez mon engagement en faveur de la vaccination, notamment de la vaccination antigrippale.
La France s’est dotée d’une stratégie globale en matière de lutte contre la grippe, pour protéger par tous les moyens les publics vulnérables, éviter des hospitalisations, des décès, et préserver nos services des urgences.
Après avis de la Haute Autorité de santé, j’ai souhaité harmoniser les compétences des professionnels de santé impliqués dans la vaccination contre la grippe, que ce soit les sages-femmes, les infirmiers ou les pharmaciens. Nous avons autorisé la vaccination par les pharmaciens dans deux régions en 2017, puis dans quatre régions en 2018. Au regard des résultats des évaluations et des bénéfices pour la santé publique, j’ai décidé de généraliser à toute la France le dispositif pour cette campagne vaccinale.
S’agissant des infirmiers, alors qu’ils ne pouvaient pas réaliser la primo-vaccination, j’ai supprimé cette limitation depuis la campagne hivernale 2018-2019. J’attire votre attention sur le fait que des informations erronées circulent parfois, en particulier sur les réseaux sociaux. Les pharmaciens ne sont pas rémunérés 100 euros pour les actes de vaccination : une somme forfaitaire unique de 100 euros leur est versée à titre de dédommagement pour la création d’un espace de confidentialité et le suivi de la formation nécessaire. Les rémunérations pour les actes de vaccination sont équivalentes, à savoir 6, 30 euros en métropole et 6, 60 euros dans les outre-mer.
Dans le même temps, les infirmiers libéraux peuvent également facturer les indemnités de déplacement si les actes de vaccination sont pratiqués à domicile.
La politique de prévention et de santé que je mène englobe tous les professionnels de santé, sans distinction. Je ne crois pas qu’il faille opposer les uns aux autres, surtout pour de tels enjeux. L’ensemble des ordres professionnels se sont d’ailleurs engagés au travers de la signature d’une charte de la vaccination, visant notamment à augmenter la couverture vaccinale des professionnels de santé, car il s’agit d’un enjeu déontologique pour notre pays.