Madame la sénatrice Nathalie Delattre, je vais avoir le plaisir d’apporter des réponses positives, pour l’essentiel, à vos questions.
Je me joins à vos compliments sur le rapport des sénateurs Lafon et Roux, qui constitue en effet un appui à la réflexion très intéressant. Il vient s’ajouter à celui qui m’a été remis hier par Mme Azéma et M. Mathiot, intitulé « Missions, territoires et réussite » et qui nous permettra d’envisager l’éducation prioritaire selon une vision d’ensemble, n’opposant pas l’urbain et le rural.
Vous avez raison, la définition des zones d’éducation prioritaires repose peut-être, jusqu’à présent, sur des critères qui ne permettent pas de prendre en compte l’ensemble des élèves défavorisés de France. Nous devons donc la faire évoluer pour que le dispositif soit plus dynamique, plus efficace et plus juste.
J’ai demandé à la direction de l’évaluation du ministère de calculer l’indice d’éloignement, dont vous avez souligné l’intérêt. Les premiers résultats sont parvenus hier : nous avons donc maintenant techniquement les moyens d’intégrer ce critère, qui est en effet très important. Nous le prenons déjà en compte dans certains cas, par exemple pour les villages de montagne, en vue de prendre des décisions en matière de créations ou de suppressions de postes, mais nous le ferons de manière plus systématique à l’avenir.
La remise de ces rapports ouvre une période de concertation avec les organisations représentatives des personnels et la représentation nationale. Nous prendrons bien entendu en compte les préconisations du rapport de MM. les sénateurs Lafon et Roux et travaillerons ensemble sur une vision globale de l’éducation prioritaire.
Je tiens à dire que nous sommes d’ores et déjà très attentifs à la ruralité, notamment au travers des conventions ruralité, à la suite du travail du sénateur Duran. Le cas de la Gironde, où je me suis rendu récemment, peut effectivement être emblématique de ce que nous devons faire pour toute la France.