Combattre les violences à l’égard des femmes nécessite de s’attaquer aux racines du mal que sont les inégalités entre les femmes et les hommes, mais aussi de lutter contre les stéréotypes sexistes, souvent à l’origine de ces inégalités. Ces stéréotypes sont partout présents et apparaissent dès la petite enfance.
Sensibiliser, éduquer, informer, former est donc incontournable en matière de prévention. Cela doit commencer à l’école, se poursuivre au collège et au lycée et se prolonger dans la vie de tous les jours. C’est à ce prix que nous parviendrons à changer les mentalités et contribuerons à éradiquer ces violences, au moins en partie.
Toutes les occasions sont bonnes à saisir. Lors de la journée défense et citoyenneté (JDC), les jeunes Français reçoivent un enseignement « respectueux de l’égalité entre les sexes », précise l’article L. 114-3 du code du service national. Ils sont sensibilisés aux droits et devoirs liés à la citoyenneté, aux enjeux du renforcement de la cohésion nationale et de la mixité sociale. Au cours de cette journée, il est délivré une information générale sur le don d’organes, sur la prévention des conduites à risque pour la santé et sur la sécurité routière.
Dès lors, il me semble opportun qu’une information soit également dispensée à cette occasion sur des sujets essentiels comme l’égalité entre les femmes et les hommes, la lutte contre les préjugés sexistes, la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences commises au sein du couple. Je rappelle que plus de 1 500 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint ou partenaire ces dix dernières années.
Cela me paraît au moins aussi important que la sensibilisation à la sécurité routière dispensée aux jeunes Français lors de cette journée. La sensibilisation aux préjugés sexistes et aux violences à l’égard des femmes fait bien partie, me semble-t-il, de l’indispensable sensibilisation aux droits et devoirs liés à la citoyenneté.