Ma collègue Claudine Lepage a dépeint une réalité.
Certes, le code de procédure pénale prévoit que la police judiciaire est tenue de recevoir les plaintes, mais je pourrais vous citer des centaines de cas dans lesquels des policiers ou des gendarmes débordés n’ont pas eu les moyens de les enregistrer. Et je ne vous parle même pas des conditions d’accueil la nuit ! Certaines gendarmeries sont carrément fermées, car elles manquent d’effectifs pour recevoir le public.
Souvent, on dit donc aux gens : « Contentez-vous de déposer une main courante, nous n’avons pas le temps de recevoir des plaintes. » Il faudrait supprimer cette simplification, qui semble parfois convenir à beaucoup de gens !
Même s’il n’est pas possible de substituer une main courante à un dépôt de plainte, c’est, je le répète, une réalité quotidienne.