Je vous remercie d'être venu, Monsieur l'Ambassadeur, devant notre commission : c'est courageux car vous savez que nous ne partageons pas du tout l'orientation de votre Gouvernement. Cette orientation nous interroge car elle assimile certains mouvements qui combattent le terrorisme à des organisations terroristes. Jusqu'où peut-on qualifier une organisation de terroriste dès lors qu'elle prend les armes pour se défendre, ce qui est le cas du YPG ? Il est certaines de ces organisations que nous considérons, vous et nous, comme terroristes, mais d'autres qui combattent le terrorisme, parfois même aux côtés de combattants turcs qu'ils ont rejoints, avec des résultats probants. Pour quelle raison avoir pris une telle initiative armée déstabilisatrice ? Pour nous c'est une faute. Pourquoi ne pas avoir privilégié le chemin de la diplomatie ? Vous affirmez vouloir favoriser le retour des réfugiés syriens. Vous êtes au contraire en train de générer dans la région des flux migratoires quittant la Syrie encore plus importants que ceux qui existaient précédemment.