Madame la ministre, depuis septembre 2018, l’assurance maladie rembourse les téléconsultations faites via un ordinateur, un smartphone ou une tablette, mais elle limite le remboursement à celles qui sont réalisées auprès du médecin traitant ou d’un médecin ayant une connaissance préalable du patient.
Si les téléconsultations se développent, leur progression est beaucoup plus lente que prévu. Le Gouvernement en prévoyait 500 000 pour 2019 et 1 million en 2020, mais ce sont à peine 60 000 qui ont été constatées après un an, alors qu’il y a 350 millions de consultations physiques.
Ce démarrage timide s’explique par de nombreuses barrières. La pratique, en outre, concerne majoritairement l’Île-de-France. Seulement 1 600 médecins libéraux ont facturé des actes en télémédecine cette année et certaines plateformes n’arrivent même pas à obtenir le remboursement des actes par la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), sous divers motifs.
Pourtant, la téléconsultation permet de désengorger les services médicaux d’urgence. Elle permet aux patients d’avoir accès à un médecin, qu’il soit leur médecin traitant ou non. Il n’y a pas de raison de pénaliser les malades qui font l’effort de ne pas se déplacer aux urgences, en ne les remboursant pas !
En outre, compte tenu de la nécessité pour les médecins et les utilisateurs de disposer d’une connexion internet suffisamment bonne pour obtenir une image nette, les téléconsultations peuvent parfois être difficiles à pratiquer dans certaines parties du territoire.
Madame la secrétaire d’État, que comptez-vous faire pour véritablement aider au développement de cette médecine des temps modernes que vous souhaitez ?