Madame la secrétaire d’État, n’ayant pas reçu de réponse à ma question orale de juin sur les fermetures de lits au sein de l’hôpital René-Muret de Sevran, je me vois contrainte de vous la poser à nouveau, en présence, d’ailleurs, des salariés de l’établissement.
La situation s’aggrave. L’ensemble des services est touché. Il ne s’agit plus seulement du service de soins de longue durée. Le manque de médecins est une des causes de ces dysfonctionnements et fermetures de lits. Or aucune annonce n’a été faite.
Le dispositif de recrutement choisi par la direction – « activer le réseau » – est un échec : 9 médecins ont démissionné en raison de la dégradation des conditions de travail. Il n’y a plus d’internes depuis mai 2019. Usagers et soignants sont tributaires de cette situation.
Le service de médecine gériatrique a récemment fermé 8 lits, en raison du manque de médecins. De même, 18 lits de soins de réadaptation-rééducation ont été fermés. L’unité de gérontopsychiatrie ne dispose plus d’aucun psychiatre depuis des mois, malgré l’apport d’une plus-value pour les patients, et n’est donc plus reconnue en tant que telle. La pérennité de l’unité de soins palliatifs est remise en question depuis le départ d’un médecin en juin 2019 et d’un autre en fin d’année. Le service d’addictologie a vu la fermeture de 6 lits sur 22 par manque de médecins. L’hôpital de jour du service nutrition-obésité fonctionne au ralenti avec un demi-service fermé depuis août dernier. Depuis le mois de septembre, il ne reste qu’un médecin pour les quatre services de long séjour de 179 lits. La direction a décidé d’en réduire le nombre à 90 lits. Lorsque tous les lits sont ouverts, ils sont occupés. Dorénavant, les patients sont mis à la porte de l’hôpital.
Au regard de la démographie des personnes âgées, l’heure serait plutôt à l’augmentation du nombre de lits en gériatrie plutôt qu’à leur fermeture… Que dire alors du projet du Gouvernement d’admettre directement les personnes âgées en service de médecine gériatrique pour leur éviter les urgences ? Pour couronner le tout, madame la secrétaire d’État, le groupe Korian annonce la construction d’une structure privée de 166 lits de soins de suite et de réadaptation (SSR) gériatriques à proximité de l’hôpital. Que proposez-vous pour surmonter cette situation ?