Madame la secrétaire d’État, vingt-cinq hôpitaux d’Île-de-France ont failli fermer leurs urgences pédiatriques, faute d’internes en nombre suffisant.
Cette situation vient du fait que la répartition des internes de médecine générale dans les différents services de pédiatrie de la région s’est faite sans tenir compte des besoins des hôpitaux, notamment de ceux les plus éloignés du centre de Paris, dont Marne-la-Vallée et deux services à Meaux et à Melun, en Seine-et-Marne.
Selon l’agence régionale de santé (ARS), les résultats de la procédure de choix des internes de médecine générale pour le semestre d’hiver 2019 ont conduit non seulement à une réduction du nombre d’internes ayant choisi d’effectuer leur stage dans un service de pédiatrie, mais surtout à une répartition de ces 159 internes qui n’est pas en adéquation avec les besoins de fonctionnement des services de pédiatrie et d’urgences pédiatriques : 327 postes ont été ouverts, mais seulement 159 internes les ont choisis, dont une écrasante majorité pour des postes à Paris et en petite couronne, délaissant ainsi les établissements de grande couronne. Résultat : ces derniers se sont retrouvés sous-dotés en interne, alors que le semestre d’hiver est le plus chargé en raison des épidémies de bronchiolites, de grippes, de gastro-entérites, etc.
Au final, le directeur de l’offre de soins de l’ARS a trouvé une parade en relançant la procédure de choix de ces internes à la faveur d’un incident constitutif d’une atteinte au principe d’égalité.
Madame la secrétaire d’État, pouvez-vous affirmer que le risque de fermeture des urgences pédiatriques est définitivement écarté ?
Alors que ces services sont déjà pénalisés par le manque de pédiatres en raison d’une démographie défavorable et du manque d’attractivité des carrières hospitalières, quel est le plan d’action du Gouvernement pour qu’une telle situation ne se reproduise plus ?