Madame la sénatrice, vous avez raison, la presse quotidienne régionale joue un rôle essentiel en matière démocratique, que ce soit dans l’Hexagone ou en outre-mer. Comme le Président de la République l’a rappelé lors du discours pour les cent ans du quotidien La Montagne, la presse quotidienne régionale, par son tissu, son réseau dans les territoires, est un lien très important au service de la démocratie. Son pluralisme est également essentiel.
Le groupe France-Antilles traverse, comme de nombreux titres, des difficultés économiques. Ainsi que vous l’avez souligné, le comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) est mobilisé pour essayer d’accompagner le mieux possible France-Antilles dans cette période difficile où le groupe se trouve placé en redressement judiciaire. Nous devons trouver les voies et moyens pour assurer la pérennité de ce groupe et de ses titres, en faisant en sorte que l’impact social soit le plus faible possible.
Plus largement, nous sommes mobilisés sur l’avenir de la presse quotidienne régionale et de la presse en général. Une loi a été votée et vous avez participé aux débats. Nous travaillons aussi à un plan de filière avec les représentants de la presse quotidienne nationale et régionale pour essayer de trouver les solutions qui permettront de mieux accompagner le développement et la pérennité de ces groupes de presse quotidienne régionale. Nous avons lancé avec ma collègue ministre de l’outre-mer une mission conjointe de l’inspection générale des affaires culturelles (IGAC) et de l’inspection générale de l’administration (IGA) pour voir comment trouver spécifiquement des réponses aux problématiques de la presse quotidienne régionale dans les outre-mer.
Vous pouvez compter sur mon ministère ainsi que sur le ministère de l’économie et des finances pour travailler en partenariat avec les collectivités territoriales et le groupe France-Antilles afin de veiller à ce que le pluralisme de la presse soit assuré dans les outre-mer, en particulier en Martinique, en Guyane et en Guadeloupe, et qu’il y ait le moins d’impact social possible pour l’avenir de France-Antilles.