La question de l'enseignement agricole nous occupe depuis 15 jours : nous avons reçu les deux ministres et nous avons ce débat aujourd'hui. Pour ma part, je considère qu'il y a une prise de conscience. Cette initiative, qui est une première nous aura permis de mettre en lumière cet enseignement, avec ses aspects positifs et négatifs.
Jean-Marie Mizzon, les paroles des ministres et les campagnes de communication ne suffisent jamais : la réalité nous rattrape toujours ! Si l'on met en place des formations de grande qualité, c'est pour revaloriser une profession et prendre les mesures nécessaires pour se faire. Sinon, j'en conviens, cela n'a aucun sens de promouvoir les voies d'accès à ces métiers.
Il ne faut pas s'arrêter à ces considérations. Nous devons continuer à améliorer l'attractivité et à aller sur le terrain à la rencontre des agriculteurs. Depuis toujours, on nous dit que l'agriculture est une priorité. Force est pourtant de constater que nous sommes loin du compte.
Pour moi, l'enseignement agricole doit jouer ce rôle et l'attractivité est une nécessité, voire une priorité. C'est un pari que nous faisons. La réflexion doit se poursuivre. Nous devons continuer à inciter les jeunes à aller vers cette formation et les convaincre qu'il ne s'agit pas d'une voie de garage. La pire des choses serait de leur faire croire qu'on les oriente dans cette filière parce qu'ils ont échoué en formation initiale ou en formation professionnelle.
Nous avons demandé au ministère les chiffres relatifs à la filière d'élevage. Là encore, il faut de l'espace et des moyens très lourds en infrastructures pour redonner à cette filière la dimension qualitative et l'éclat qu'elle mérite. Il est sans doute plus facile de s'occuper d'horticulture que d'élevage.
Pour en finir avec cette hypocrisie, nous devons continuer à améliorer l'attractivité de l'enseignement agricole. Nous, élus, avons aussi notre rôle à jouer dans ce combat.
- Présidence de Mme Catherine Morin-Desailly, présidente -