Je souscris globalement aux remarques faites par le rapporteur, tout en émettant une réserve sur l'avis défavorable : la hausse des moyens depuis 2012 est tout de même importante. Le budget 2020 est en forte augmentation, c'est d'autant plus appréciable que l'on est en période de forte contrainte budgétaire, et c'est tout de même à mettre au crédit du Gouvernement. Sous cette seule réserve, je partage le diagnostic du rapporteur et je souhaiterais qu'il puisse nous apporter trois précisions.
S'agissant de l'augmentation de la masse salariale, a-t-on une idée de la balance entre l'effet « hausse des effectifs » et l'effet « nouveau régime de travail » ?
La négociation a conduit à des revalorisations catégorielles et à des modifications de la définition du temps de travail et de l'organisation des cycles. Les effets de l'arrêté portant sur l'organisation du temps de travail (APORTT) seront-ils intégralement absorbés en 2020, ce qui permettrait de reprendre les investissements en 2021, ou connaitra-t-on au contraire un effet décalé sur plusieurs exercices ?
Il y a un paradoxe à ce que la police connaisse des difficultés de recrutement, au moment même où une revalorisation statutaire est mise en place. On ne peut clairement pas se satisfaire d'une sélectivité insuffisante. Comment expliquez-vous ce paradoxe entre la revalorisation et l'image grand public ? Quand je lis certains documents adressés par les syndicats de policiers à leurs adhérents, il y a une tonalité positive et des propos favorables à la revalorisation indemnitaire actuellement conduite que le grand public ne semble pas percevoir. Quelles préconisations formulez-vous pour favoriser un meilleur recrutement, dans la police comme dans la gendarmerie ?