Madame la sénatrice, vous avez attiré l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement sur le vol de cuivre qui sert à l’alimentation en énergie des installations des tunnels d’Île-de-France, particulièrement à la suite des interruptions de trafic que vous venez d’évoquer.
Je tiens tout d’abord à rappeler qu’il est indispensable de couper la circulation dans un tunnel quand les conditions de sécurité ne sont plus remplies, comme cela s’est produit au mois de février dernier.
Comme vous le savez, nous assistons aujourd’hui à une recrudescence des vols de cuivre, qui constitue le matériau principal des câbles d’alimentation en énergie des équipements de sécurité des tunnels, dont certains servent aussi à retransmettre les informations en provenance de ces équipements.
En ce qui concerne l’alimentation en énergie, comme vous le soulignez, nous allons procéder dans les prochaines années à un enfouissement des lignes. Il s’agit cependant d’un investissement important qui ne pourra être effectué que progressivement.
Quant à la transmission des informations, nous mettons en place, dans le cadre de la mise en sécurité des tunnels, un réseau de fibres optiques qui remplacera à terme les anciens réseaux en cuivre. Il arrive cependant malheureusement qu’un câble à fibres optiques soit également coupé par des voleurs à la recherche de cuivre, pour vérifier la composition du câble.
Il n’est pas prévu à ce stade d’installer de la vidéosurveillance compte tenu de l’importance de l’investissement que cela représenterait, mais également des moyens qu’il serait nécessaire de dégager pour assurer une surveillance permanente et demander aux forces de l’ordre d’intervenir rapidement.
Les opérateurs des centres de gestion du trafic doivent avant tout assurer la sécurité des usagers en déclenchant les mesures adéquates en cas d’accident ou d’incident. Cette activité prioritaire est intense, et les opérateurs n’ont pas la capacité de surveiller en outre les éventuels actes de malveillance sur les infrastructures. Il va de soi cependant que, s’ils aperçoivent, lors de la surveillance du trafic à l’aide de caméras spécifiques, de mouvements anormaux, notamment de personnes à pied ou de véhicules arrêtés, une intervention par patrouille est déclenchée.
Par ailleurs, les gestionnaires routiers se sont rapprochés des experts de la SNCF, qui subissent le même type de vol, pour échanger sur les pratiques de sécurisation.
Telles sont, madame la sénatrice, les réponses que Mme la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement souhaitait vous apporter.