Intervention de Antoine Karam

Réunion du 26 novembre 2019 à 14h30
Loi de finances pour 2020 — Articles additionnels après l'article 25

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

Je me plais à dire ici que, si mon territoire fait partie, institutionnellement, du Nord, de l’Europe et de la France, il n’en reste pas moins que, à bien des égards, et surtout du point de vue géographique, nous sommes un pays du Sud, situé dans un environnement en grande difficulté. De nombreuses populations viennent de toute l’Amérique, de la Caraïbe et de l’Amérique du Sud, chercher une part de bonheur sur notre territoire. Il faut créer les conditions pour accueillir ces familles !

Rappelons que, dans certaines zones de notre territoire, il arrive qu’un patient ne puisse pas voir un médecin pendant des mois, voire des années. Souvent, les gens doivent faire deux jours de pirogue, une heure d’hélicoptère ou d’avion, pour venir se faire soigner à Cayenne, à Kourou ou à Saint-Laurent-du-Maroni.

Une fois pour toutes, il faut que l’on comprenne que l’on ne peut pas traiter nos territoires comme on traite la France hexagonale !

Le simple fait que nous ayons demandé la venue de médecins cubains m’oblige à le dire. Ces médecins sont prêts à venir s’installer chez nous, alors que nos territoires manquent d’attractivité et que les médecins français restent chez eux. Les chiffres sont têtus : il n’y a que 94 médecins pour 100 000 habitants à Mayotte. Se demander pourquoi, c’est déjà trouver la réponse !

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