Nous n’avons pas déposé d’amendement sur l’article 26, mais nous partageons l’esprit de ceux qui sont présentés. Les mesures proposées permettraient de mettre un peu de baume au cœur des élus locaux, dont nous savons qu’ils ne vont pas très bien.
Cela étant, la question indemnitaire n’est pas la cause première de leur malaise. Ainsi que les maires l’expriment régulièrement sur le terrain ou dans les sondages, plusieurs éléments les rebutent fondamentalement.
Premièrement, l’affaiblissement régulier depuis des années des dotations financières aux communes les empêche de mettre en œuvre les programmes pour lesquels ils ont été élus afin de répondre aux aspirations de la population.
Deuxièmement, avec le transfert systématique des compétences de plus en plus nombreuses aux intercommunalités, leurs pouvoirs diminuent.
Troisièmement, ils ont le souci d’être respectés et écoutés par l’État. Ils veulent que leurs aspirations soient prises en compte.
Par conséquent, nous soutiendrons certains des amendements, tout en sachant que la réponse fondamentale au malaise profond des maires dans notre République ne réside pas là.