Je fais mienne l’intervention de Bernard Delcros. Notre collègue connaît bien, comme nous tous ici, les petites communes rurales. L’adjectif « petite » n’a évidemment rien de péjoratif dans mon esprit ; j’ai moi-même été maire d’une petite commune.
Quand on sait ce que vivent les maires et les adjoints dans les petites communes, on comprend que leur investissement est vraiment très important. Bien sûr, ils ne sont pas dupes ! Ils ne se sont pas fait leurrer par les annonces de ces derniers jours, qui tombaient d’ailleurs à pic avec le Congrès des maires. Lorsqu’on leur dit qu’ils pourront augmenter leurs indemnités en puisant dans le budget de la commune, cela les fait bondir : beaucoup ne se versent même pas l’indemnité à laquelle ils ont droit compte tenu des faibles moyens financiers dont dispose la commune. Lorsqu’on leur dit que l’on va puiser dans les budgets des régions et des départements, ils s’y opposent aussi, car ils savent bien que cette pratique est récurrente et très difficile à vivre pour les collectivités concernées.
Au lieu d’annoncer dans les médias que les communes rurales les plus pauvres pourront mieux défrayer les maires, l’État devrait, me semble-t-il, assumer financièrement ses responsabilités.