Permettez-moi d'ajouter un mot sur la question des start-up. Je pense qu'il est important d'avoir une chaîne très longue : il faut commencer l'information dès l'école, pour que les jeunes connaissent les possibilités de création d'entreprise. Ceci doit se poursuivre à l'université. L'ESA met en place des « ESA labs » dans les universités, dont HEC par exemple, pour créer des interactions entre les étudiants et le secteur spatial. L'étape suivante se déroule au niveau de nos incubateurs « ESA BIC » (Business Incubation Centers) qui ont déjà été mentionnés : il en existe plusieurs en France. 700 nouvelles entreprises ont ainsi été créées au total en Europe, avec un taux de succès de 80 %. Je considère que ce taux est bien trop élevé et révèle que nous ne prenons pas suffisamment de risques. Les entreprises que nous aidons au travers de ces incubateurs reçoivent peu d'aides financières, mais elles peuvent recevoir de l'aide de nos experts, un accès à nos connaissances et à des plateformes ouvertes d'innovation. Cela leur donne des sources d'inspiration pour des nouvelles applications satellitaires, telles que la mesure de la quantité de plastique présente dans la mer ou l'écoute des sons émis dans l'espace. Ces entreprises bénéficient également de l'image de marque des « ESA BIC ». Une autre étape est celle des PME : il faudrait que la chaîne ne s'arrête pas aux jeunes entrepreneurs, mais accorde aussi des traitements spéciaux aux PME, de manière à ce que tous ces acteurs coexistent. Ceci fait partie du programme des activités de base de l'ESA.