De tels propos, tenus en réponse à nos légitimes interrogations sur les moyens que le Gouvernement entend mobiliser pour permettre l’application de sa réforme de la psychiatrie, ne sont pas acceptables et nous choquent profondément ! Notre groupe ne vote jamais vos lois de financement de la sécurité sociale, marquées par des augmentations en trompe-l’œil de l’ONDAM ; nous y reviendrons. Vous savez pertinemment que celles-ci couvrent à peine l’inflation et l’augmentation prévisible de certaines charges et des salaires.
Vous nous demandez où sont réalisées les économies ; la réponse est simple : partout ! On ferme des établissements de santé de proximité, on supprime massivement des emplois dans la fonction publique hospitalière. M. Leonetti, qui appartient à votre famille politique, le dit lui-même : « En dehors du secteur médico-social, plus de 9 800 emplois ont été supprimés dans les hôpitaux publics en 2009, dont près de 5 000 personnels soignants, un chiffre qui devrait encore croître en 2010 “au vu de la contraction constatée de la progression des dépenses de personnel dans les comptes des hôpitaux publics”. »
Lors de la réunion sur la dépendance organisée cette semaine par Mme Roselyne Bachelot-Narquin, en présence de Mme Valérie Rosso-Debord et de M. Denis Jacquat, le délégué général de la Fédération hospitalière de France m’a expliqué que la situation deviendrait bientôt catastrophique, notamment en raison des suppressions d’emplois. En effet, quelque 10 000 emplois ont été supprimés cette année, et 15 000 le seront l’an prochain, les hôpitaux psychiatriques étant bien sûr concernés. L’emploi devient ainsi une véritable variable d’ajustement. Telle est la réalité que vous cherchez à taire !