Intervention de Roxana Maracineanu

Réunion du 28 novembre 2019 à 10h45
Loi de finances pour 2020 — État b

Roxana Maracineanu :

Nous sommes plutôt en train de nous battre, madame Brulin, contre des régions qui aimeraient au contraire récupérer les Creps, personnel compris. Or nous tenons à conserver un rôle en leur sein et à maintenir la rémunération par l’État des personnels pédagogiques. Aujourd’hui, les Creps se trouvent vraiment à la jointure entre l’État et les régions. C’est au sein des Creps que s’incarne le mieux la gouvernance partagée que nous souhaitons mettre en place avec l’Agence nationale du sport.

Comme vous l’avez souligné, du fait de la loi NOTRe, les bâtiments, les travaux sont pris en charge par les régions, mais il n’est pas question de revenir sur la prise en charge du personnel pédagogique par l’État ; au contraire, nous avons l’intention de renforcer ce personnel.

En revanche, certains personnels des Creps intervenant dans l’accueil, la restauration, l’hébergement des jeunes souhaitent plutôt relever de la région, notamment pour ne pas être amenés à se voir imposer une mobilité.

En tout état de cause, l’État ne se désengage nullement, puisque nous augmentons progressivement chaque année la dotation aux collectivités destinée à compenser les charges liées au transfert.

L’AFLD est, malheureusement, un sujet d’une grande actualité, que nous prenons à bras-le-corps. Son déménagement prévu à Orsay sera intégralement pris en charge par l’État. Le budget total s’élève à 11, 6 millions d’euros, dont un montant de 1, 7 million d’euros inscrit en autorisations d’engagement. Certes, il est prévu à ce stade que les crédits de paiement soient nuls, mais j’ai pris l’engagement, auprès de l’AFLD, que les crédits de paiement nécessaires seraient engagés en cours d’année, à hauteur des besoins exprimés jusqu’à 0, 7 million d’euros. Tout dépendra de l’avancée des travaux de réhabilitation du bâtiment qui accueillera l’AFLD à Orsay. Nous y sommes très attentifs, car il faut que le laboratoire puisse obtenir l’homologation en 2023.

Par ailleurs, le transfert de la législation de l’Agence mondiale antidopage et sa transcription dans le droit français ayant été entérinés cette année, l’AFLD a désormais la possibilité de contrôler les athlètes français lorsqu’ils se trouvent en stage à l’étranger – c’est surtout à ces occasions que peuvent se manifester des comportements déviants. C’est une bonne chose et je pousse, avec la présidente de l’AFLD et le nouveau directeur des laboratoires, pour que l’on donne à cette agence les moyens d’appliquer concrètement cette nouvelle réglementation et de mettre en œuvre des contrôles à l’étranger. Évidemment, cela engendre des coûts supplémentaires, que nous assumerons cette année.

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