Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, ce ne sera pas une surprise, mon propos se concentrera sur les finances concernant le numérique, notamment le très haut débit.
En 2004, notre ancien collègue, Philippe Leroy, disparu cet été, s’était battu avec force pour que les collectivités aient le droit d’intervenir pour aménager numériquement leur territoire.
L’article L. 1425-1 du code général des collectivités territoriales, texte fondateur de l’aménagement numérique du territoire, avait été acquis de haute lutte. Par la suite, et jusqu’à fin 2017, non seulement l’intervention publique s’est retrouvée de moins en moins contestée, mais surtout son opportunité et sa nécessité absolue n’ont jamais été démenties, comme en témoigne le fort soutien de l’État au travers du plan France Très haut débit en 2013.
Aujourd’hui, les réseaux d’initiative publique déploient massivement des prises pourtant trois fois plus longues et complexes à construire que celles de la zone d’initiative privée. Il faut les mêmes ressources humaines, techniques et financières pour déployer une prise en zone publique que trois prises en zone privée. Aujourd’hui, trois départements ont leur zone d’initiative publique complétée ou quasi complétée. En revanche, dans ces mêmes territoires, dont le département de l’Oise, cher à notre ami Jérôme Bascher, les zones privées sont vraiment très loin d’être achevées.