Ce serait d’ailleurs un bon signe que les taux d’intérêt remontent, car cela signifierait que la croissance et l’inflation augmentent similairement. L’accroissement du PIB nominal réduirait alors mécaniquement les ratios d’endettement.
Toutefois, je partage votre demande, madame le rapporteur spécial : le Parlement pourrait bénéficier d’une information budgétaire plus claire, en particulier sur le calcul de la dette. Vous soulignez que le programme 117 ne reflète pas l’ensemble de la charge de la dette que doit gérer chaque année l’Agence France Trésor (AFT). Ainsi, la charge de la dette reprise de SNCF Réseau figure sur une autre ligne budgétaire.
Le Gouvernement gagnerait en pédagogie s’il avait l’appui du Parlement sur ces questions. Le travail très intelligent qu’accomplit l’Agence France Trésor pour gérer la dette de l’État ne s’en trouverait pas pour autant remis en cause.
Dans le domaine européen, il est évident que certains sujets sont toujours d’actualité, en premier lieu la mutualisation d’une partie de la dette des États membres de la zone euro. Une telle mutualisation permettrait d’éviter tout écart entre les taux de croissance et les taux d’intérêt de la Banque centrale européenne.
Je conclurai, mes chers collègues, en rappelant qu’il est nécessaire d’investir de façon massive en faveur de la transition écologique. À cet égard, on ne peut que saluer la décision de la Banque européenne d’investissement de renoncer au financement d’énergies fossiles et espérer qu’elle parvienne, comme elle le souhaite, à débloquer 1 000 milliards d’euros d’investissements en faveur du climat et du développement durable au cours de la prochaine décennie. Il a beaucoup été question, au cours de l’examen de ce projet de loi de finances, de l’affectation de recettes à la transition écologique : les investissements structurels doivent être à la hauteur des enjeux.
Notre groupe votera sans réserve les crédits de ces trois missions et de ces douze programmes.