Intervention de Emmanuel Capus

Réunion du 2 décembre 2019 à 18h00
Loi de finances pour 2020 — Compte d'affectation spéciale : pensions

Photo de Emmanuel CapusEmmanuel Capus :

C’est trop peu ! La contraction de la fonction publique aura donc essentiellement été supportée par les collectivités territoriales. Il est facile de pointer du doigt ce rétropédalage : le Gouvernement en a pris le risque en se fixant des objectifs chiffrés.

Toutefois, la focalisation sur de tels objectifs ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : personne ne désire réduire des effectifs pour réduire des effectifs, mais tout le monde devrait souhaiter que notre fonction publique devienne chaque année plus efficiente.

C’est pourquoi nous entretenons encore les espoirs que nous avions placés dans la mission « Action et transformation publiques », créée en 2018. Nous portons ainsi un regard bienveillant, quoique vigilant, sur l’augmentation de près de 40 % des crédits qui lui sont alloués.

Nous regrettons, toutefois, que les ambitions d’économies affichées par le Gouvernement dans le cadre du projet Action publique 2022 soient revues à la baisse. Nous espérons que ces crédits contribueront tout de même à transformer l’administration et à renouveler le service public, notamment selon les deux priorités que sont la transition énergétique et la transition numérique de l’État.

Le mouvement engagé par le Gouvernement se heurte donc à la réalité et subit la résistance de l’État, qui semble toujours se soustraire à toute bonne volonté de rationalisation. Le principe de réalité commande de revoir à la baisse l’allure de la réforme, comme un marcheur à qui l’on annoncerait qu’il devra parcourir la même distance, dans le même temps, mais en avançant les deux pieds dans l’eau.

Pour ces raisons, le groupe Les Indépendants salue la démarche entreprise par le Gouvernement, mais regrette, vous l’aurez compris, que son rythme ne soit pas plus rapide.

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