Intervention de Christine Prunaud

Réunion du 2 décembre 2019 à 21h45
Loi de finances pour 2020 — Défense

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, l’activité opérationnelle, gage de l’excellence et de la sécurité de nos militaires, reste inférieure de près de 10 % aux objectifs fixés.

La commission des affaires étrangères le déplore et s’inquiète, car la remontée tarde : les jeunes équipages de l’armée de l’air peinent à se qualifier, l’entraînement est un enjeu majeur de la marine, et l’opération Sentinelle pèse sur la capacité d’entraînement de l’armée de terre.

L’allongement de la durée de mise en œuvre des contrats opérationnels est non plus un risque, mais une réalité.

L’actualisation de 2021 doit être le grand rendez-vous de la préparation opérationnelle. Des objectifs annuels d’évolution devront être fixés selon l’article 7 de la loi de programmation militaire. Nous y serons très attentifs.

Enfin, la commission s’inquiète de la consolidation des services de soutien, éternels sacrifiés, subissant de plein fouet les réductions de personnel quand le nombre de soutenus s’accroît de nouveau.

Certes, la remontée des effectifs du service de santé des armées, que vous et nous avons longtemps appelé de nos vœux, madame la ministre, est enfin prévue, mais ce service reste très fragile. Pour preuve, il manque encore cent médecins.

Dans ce contexte, il faut soutenir la modification des décrets permettant la prise en compte de la spécificité des missions du service de santé des armées – je sais que vous défendez cette démarche –, notamment l’abaissement de deux ans à un an de l’ancienneté requise des infirmiers menant les entretiens préparant les dons du sang et l’aménagement des conditions de dépôt d’urgence du plasma lyophilisé universel.

La commission des affaires étrangères souhaite vivement être présente aux côtés des services de soutien.

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