Notre travail s'est focalisé sur les emplois de service qui connaissent une « révolution tranquille », sous forme d'amélioration permanente. Les algorithmes sont très performants car ils trouvent même ce que l'on ne cherche pas, par exemple en matière médicale. C'est là que l'homme doit intervenir pour faire le tri entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Je mets aussi en garde contre une confiance excessive faite aux machines : ne suivons pas notre GPS lorsque, faute de mise à jour, il fait traverser tout droit un rond-point neuf à un camion. L'intelligence artificielle peut-être un faux ami : la fonction anti-décrochage du Boeing 737 MAX a provoqué des crashs, alors qu'un pilotage manuel aurait évité la catastrophe. Prendre en compte l'environnement de la technique est nécessaire car le robot n'a pas l'intelligence de l'homme pour s'adapter à son environnement.