Intervention de Pascale Gruny

Réunion du 3 décembre 2019 à 9h30
Questions orales — Situation des sapeurs-pompiers de l'aisne

Photo de Pascale GrunyPascale Gruny :

Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite vous faire part du climat social particulièrement tendu au sein des sapeurs-pompiers de l’Aisne – il l’est aussi dans d’autres départements.

Depuis plusieurs mois, ils lancent un cri d’alarme pour dénoncer leur suractivité et leur difficulté à compenser les carences en ambulances privées, très vite surchargées. Dans 80 % des cas, ces interventions ne nécessitent pas leur présence, puisqu’il s’agit de simple transport sanitaire.

Une intervention en carence d’ambulance coûte entre 800 euros et 900 euros au service départemental d’incendie et de secours (SDIS), mais lui est indemnisée à un forfait fixé, au niveau national, à 121 euros. Faute d’une augmentation de moyens, les pompiers menacent de ne plus assurer ces interventions, dont le nombre a triplé en cinq ans.

Autre sujet de discorde : le non-remboursement par le service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) des trajets effectués par les services d’incendie et de secours. Dans l’Aisne, les établissements sièges de SMUR et les services d’incendie et de secours ne sont toujours pas parvenus à trouver un accord financier. En l’absence de conventions signées, les établissements de santé n’ont pas honoré leurs factures et sont donc poursuivis au tribunal pour non-paiement.

Vous avez affirmé ici même, le 2 juillet dernier, que l’agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France travaillait activement à une solution. Pourriez-vous m’indiquer où en sont les travaux aujourd’hui ? Peut-on réellement espérer la conclusion d’un accord satisfaisant pour les deux parties ?

Plus globalement, comment envisagez-vous de revaloriser la condition des sapeurs-pompiers, dont la mission est d’abord de gérer les urgences, et non de jouer aux brancardiers ?

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