Intervention de Michel Canevet

Réunion du 3 décembre 2019 à 21h30
Loi de finances pour 2020 — État b

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

Je comprends tout à fait la motivation de cet amendement visant à doter la recherche de crédits suffisants, mais je m’inquiète que ces crédits soient pris sur le programme destiné à soutenir la compétitivité de l’agriculture et d’un secteur dont on a très peu parlé pendant la discussion générale mais qui est pourtant important, celui de la pêche.

La France étant la deuxième puissance maritime au monde, il est légitime que la pêche et l’aquaculture soient, elles aussi, suffisamment soutenues. Le rapport établi par les rapporteurs spéciaux fait apparaître que les crédits prévus à ce titre – somme toute extrêmement modestes, puisque de l’ordre de 50 millions d’euros – n’ont pas été entièrement consommés en 2019. Il ne faudrait pas qu’ils soient réduits pour 2020, d’autant que les besoins sont encore très importants, notamment pour renouveler et moderniser la flottille, en particulier outre-mer et sur la façade atlantique : certains navires ont de plus de trente ans.

Il importe également de soutenir l’ensemble de la filière et de mener des actions pour encourager les jeunes à s’orienter vers les métiers de la pêche, qui permettent aujourd’hui de gagner très bien sa vie. Comme pour l’agriculture, le manque d’hommes est l’un des facteurs limitants du maintien et du développement de ce secteur d’activité.

Je souhaiterais que le ministre soit particulièrement attentif à cette question, parce qu’il y va de l’avenir de la pêche et de l’aquaculture françaises.

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