L’un des plus grands défis, pour nous élus, est de diminuer la dépendance de nos pays en matière d’énergie et d’alimentation. C’est un souhait que nous partageons tous, quel que soit notre bord politique, mais cela demande des moyens.
Il y a quelques années, le Gouvernement a mis en place, à la suite d’une réunion du Comité interministériel de l’outre-mer (CIOM), un fonds qui devait servir à la diversification des filières agricoles dans nos territoires. Mettre en œuvre cette diversification est extrêmement compliqué dans des territoires comme les nôtres, où la pression sanitaire est extrême, où les aléas climatiques causent régulièrement des dégâts. En outre, il ne faut pas oublier que, à cause du scandale du chlordécone, les agriculteurs et les éleveurs de la Martinique et de Guadeloupe sont contraints de produire hors sol.
M. le Président de la République a visiblement compris notre message, puisque, lors de son passage à Fort-de-France, il a annoncé qu’il soutiendrait les filières. Récemment, à La Réunion, il a indiqué que le fonds interministériel dédié à la diversification outre-mer passerait de 40 millions d’euros à 45 millions d’euros. Or j’ai eu beau lire et relire le document qui nous a été transmis,
Dans ces conditions, monsieur le ministre, je crois qu’il y a une coquille dans le projet de loi de finances ! J’ai eu beau lire et relire les documents qui nous ont été transmis, je ne vois, dans ce projet de loi de finances, que 40 millions d’euros inscrits à ce titre. Je préfère penser qu’il ne s’agit que d’une coquille : le budget doit traduire la volonté politique qui a été exprimée.
Je vous demande, monsieur le ministre, de bien vouloir corriger cette coquille et de porter le montant du fonds dit « CIOM » à 45 millions d’euros, conformément à la parole du Président de la République.