Le Gouvernement demande le retrait de l’ensemble de ces amendements ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
Cette assemblée compte beaucoup de spécialistes de la forêt, tels que Mme Loisier, qui est membre du Conseil supérieur de la forêt et du bois, ou MM. Gremillet et Menonville.
Nous en avons conscience, la situation de la forêt est dramatique, à cause tant des scolytes que du dérèglement climatique. La forêt n’est pas assez entretenue dans notre pays, certains petits propriétaires privés ne sachant même pas qu’ils sont propriétaires… Il y a un véritable problème d’aménagement.
Nous avons réorganisé l’ONF. Avec son nouveau directeur général, nous allons essayer de faire en sorte que l’ONF redevienne un outil public performant.
Parallèlement, nous entendons renforcer les relations avec les communes forestières. Le Gouvernement a d’ailleurs fait un geste sur le prélèvement qu’elles supportent.
Enfin, le Gouvernement n’a nullement l’intention de rogner les crédits du CNPF. Cet organisme dispose de moyens et a encore de la trésorerie. J’en ai parlé avec son président, Antoine d’Amécourt. Comme pour d’autres opérateurs, l’objectif est de réduire quelque peu les crédits pour essayer d’équilibrer le budget de l’État : les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Je sais que ces amendements seront votés à la quasi-unanimité, mais je sais aussi qu’ils ne seront pas repris à l’Assemblée nationale, puisque vous ne voterez pas les crédits. En tout cas, dans l’année qui vient, nous serons amenés à travailler avec le CSFB pour faire en sorte que la forêt française ait les moyens de son renouvellement, de sa régénération, de sa modernisation. Nous étudierons quelles essences planter demain, mais, auparavant, nous devons couper des bois et les sortir de la forêt. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place un plan d’urgence doté de 16 millions d’euros. Il faudra sans doute aller plus loin à l’avenir.