Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 3 décembre 2019 à 21h30
Loi de finances pour 2020 — État b

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Le Gouvernement demande lui aussi le retrait de ces amendements.

L’organisation des filières agricoles ultramarines est absolument indispensable. La diversification n’a pas été suffisamment poussée. Nous devons travailler pour tendre vers l’autonomie alimentaire de ces territoires. Cette diversification doit se faire à partir de l’agriculture vivrière actuelle et des cultures traditionnelles que sont la canne à sucre et la banane, mais elle doit aller plus loin encore. Il faut organiser des filières végétales, mais aussi animales, afin que les outre-mer ne soient plus contraints d’importer la quasi-totalité des produits animaux qu’ils consomment. Cette orientation du ministère est très forte. Je ne passe pas une semaine sans aborder les sujets relatifs aux outre-mer.

L’Odéadom joue un rôle indispensable, mais nous voulons faire évoluer cet office ; nous avons déjà eu l’occasion d’en parler à l’occasion d’une question d’actualité au Gouvernement fort pertinente de Mme Jasmin. Nous n’avons aucunement l’intention de casser ce qui fonctionne, mais il s’agit d’être plus efficaces. Nous entendons, monsieur Antiste, donner plus de pouvoir aux présidents de chambre d’agriculture. J’ai rencontré la semaine dernière M. Berthomme, président de la chambre d’agriculture de la Martinique. Il faut absolument que ce soit le monde agricole des territoires ultramarins qui détermine la politique qu’il souhaite mener. Le Gouvernement est là pour orienter, pour aider, mais c’est à eux de prendre le pouvoir.

Dans cette perspective, il importe de faire mieux travailler FranceAgriMer et l’Odéadom, qui doivent en outre davantage coopérer. Il faut que l’argent soit utilisé de manière plus efficiente. À cet égard, augmenter de 800 000 euros le budget de l’Odéadom ne nous semble pas utile, car cet office manque non pas de fonds pour aider l’agriculture ultramarine, mais plutôt d’ingénierie pour structurer, organiser et faire évoluer les filières.

C’est pourquoi le Gouvernement demande le retrait de ces amendements ; à défaut, je serai obligé d’émettre un avis défavorable.

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