Il y a une réelle volonté, sur nos territoires, de travailler la terre. Leur vocation est d’abord agricole, mais vous connaissez, monsieur le ministre, les problématiques liées aux sols. Des analyses se déroulent en ce moment afin que les agriculteurs puissent savoir quelles productions sont envisageables sur leurs terrains. Certaines zones sont en effet polluées par le chlordécone ; il faudra adapter les cultures en fonction des résultats des analyses de sols, qui n’ont pas encore été partout réalisées. Pour le moment, nos agriculteurs subissent un sérieux préjudice de ce fait. Tous les sols n’ont pas été traités. Il va falloir prendre en compte ces situations.
Vous êtes dans votre rôle en tant que ministre, mais nous, qui sommes sur les territoires, connaissons les difficultés. Vous parlez d’élevage, mais les bovins ne peuvent pas brouter n’importe où, vous le savez ! La pêche n’est pas non plus possible partout. La cartographie de la qualité des sols n’est pas achevée. Nous importons beaucoup, c’est vrai, faute d’autre solution.
Pour pouvoir prendre en compte ces situations spécifiques, il est nécessaire de se fonder notamment sur l’expertise de l’Odéadom, qui a su jusqu’à présent produire des indicateurs fiables pour la réorientation de notre agriculture.